Exposition du mois de juillet 2016 à la Galerie d’Art’bre

Florence Mairesse 

De fond en comble est un travail pictural ou les espaces et les objets sont privilégiés, associés avec son ressenti, soit l’ambiance qu’ils peuvent créer.

 

Allant de la cave au grenier, c’est un travail sur les coins intimes d’une maison et ses objets. Objets du quotidien, usuels, oubliés, souvenirs, tous inanimés, ne perdant pas pour autant leurs possibilités poétiques.

«Objets inanimés avez-vous donc une âme ? » Lamartine

C’est un travail ou l’on retrouve aussi une certaine accumulation, ce qui oblige le regard à s’attarder sur la composition pour y distinguer chaque chose et la nommer alors que ces même objets communs passent inaperçu dans notre quotidien. C’est une sorte de remise en ordre du désordre. 

La palette de couleurs est choisie selon le ressenti du moment et n’est souvent pas le reflet de la réalité.

 

Bernard Mairesse 

Il met la figuration au service d’une expression que caractérise un climat  particulier, quasi envoûtant, dans lequel la fiction semble se dissoudre dans la réalité. Dans des décors peints avec une minutie extrême, les personnages jouent, de manière quelque peu théâtrale ,une partition dont le caractère symbolique est laissé à l’appréciation de chacun. On pourrait situer l’ensemble de ses œuvres comme une tentative de combiner un hyperréalisme feutré à un néo-symbolisme qui n’est pas tellement éloigné des préoccupations de  plus d’un artiste contemporain.

 

Huguette Mairesse

« J’ai beaucoup de plaisir et de bonheur à suivre ces cours, à peindre et à retrouver l’odeur de la térébenthine et de l’huile. C’est pour moi une grande détente et un moment d’expression exceptionnel. J’aime  peindre la nature, jouer avec la lumière et l’eau. J’adore les grandes étendues, les espaces libres, la mer, la montagne. J’aime essayer de donner une atmosphère et de rendre l’émotion qui m’habite devant l’immensité ».

exposition20160709arbre1.jpg

Exposition du mois de juillet 2015 « Bestiaire et Nature »

arbre20150701profondeville1.jpg

José Robert, sculpteur. 

J’ai quelque chose à vous dire…

Enfant, je cachais sous mon lit un morceau de bois devenu corbeau ou hibou. Je cachais également dans ma chambre, bien au chaud, dans un nid de mousse, la chouette que j’avais découverte au pied d’un pylône, à qui je croyais rendre vie.

Jeune adulte, j’appris à naturaliser tous ces animaux que mon grand-père évoquait lorsque nous étions dans les champs.

Le soir venu, j’ai imaginé pouvoir garder en vie, bien au delà de la mienne, tous ces êtres, courant ou volant, qui ont peuplé mes rêves d’enfant. Je leur donne désormais une éternité de bronze.

 

Pour des raisons de disponibilité, je n’ai pu réaliser ce rêve avant l’âge de la retraite.

Mais comment révéler un art animalier, en bronze de surcroît, si ce n’est par le travail de la cire perdue, de la fonte et du ciselage du métal ainsi que sa patine finale.

 
 
Marie-Noëlle Dumont, peintre. 
 
La chaleur des pigments naturels, la recherche de minéraux, d’infinie couleurs de terre.
Cette richesse infinie et naturelle me fascine et m’anime dans une recherche incessante depuis mon enfance.
 
Comment représenter notre terre, ses habitants et ce perpétuel mouvement de la Vie?
Changement de regard, modification d’angle, variations de rythme et de lumière.
Au fil du temps, mon travail de peintre matiériste prend des chemins multiples mais toujours en admirant et respectant mon environnement.
 
Certains me partagent… « Vue aérienne, simplicité. Allez à l’essen » Ciel »
d’autres m’écrivent… » Toute la sève de la vraie Vie! »…
Vers quel « humain » l’art nous conduit il?
 Merci  pour nos futurs échanges…

arbre20150701profondeville2.jpg

« Permeke entre Père et Fils » Exposition de juin 2015 à Arbre (Belgique)

galerie20150606arbre1joopie.jpg

Peter Permeke, peintre.
 
Né à Mortsel en 1965. Fils de Joopie Permeke, petit-fils de John-Henri Permeke et arrière petit-fils de Constant Permeke, Peter est imprégné par l’art depuis sa naissance. Difficile de se faire une place lorsqu’on s’inscrit dans une telle lignée.
 
La seule manière d’échapper à cet engrenage semble bien de rompre totalement avec le style de ses aïeux, de créer quelque chose qui se situe à mille lieux du comparable.
Ses marines sont les réceptacles d’émotions intenses qui vont de l’extrême tendresse à la violence orageuse.
 
Mais ce sont sans doute ses visages qui présentent la plus grande originalité et constituent la véritable expression du tempérament de Peter Permeke. Ils sont apparus à la suite d’une période d’isolement, témoins d’une certaine conception du monde, d’un certain regard sur l’autre et émergence d’un style nouveau et original. Même s’ils se rattachent à la veine expressionniste, les têtes de Permeke ont une puissance et une facture qui indiquent clairement leur appartenance à l’art actuel. Pour cette multitude de gros plans presque monochromes, aux traits épais et au masque d’abord agressif, il a puisé dans les physionomies d’ouvriers se rendant à l’usine. Fatigue, tristesse, enfermement, colère parfois décomposent les visages. Sa « tribu » s’est néanmoins adoucie au fil du temp. Il n’est pas rare d’y voir apparaître un sourire, ou au moins une expression de sérénité, d’étonnement ou d’indifférence. Exploitant l’impact du grand format, Peter Permeke s’est engagé dans la voie d’une peinture psychologique et symbolique, de plus en plus colorée. Une peinture qui traduit peut-être une vision plus optimiste de l’humanité, qui se pimente d’une pointe d’humour, mais n’en conserve pas moins sa clairvoyance.
 
 
Extrait d’un texte de Didier Paternoster « Artistes & Galeries » Éditions Art in Belgium – 5 ème Édition.

galerie20150606arbre1permeke.jpg

 

James Permeke dit Joopie, sculpteur.

 

 
Né à Bruges en 1938. Fils de de John-Henri Permeke et petit-fils de Constant Permeke, le maître de Jabbeke, il s’est installé en Espagne pour s’y consacrer totalement à son œuvre.
 
Joopie Permeke accorde sa préférence à la figure dégagée, au groupes, la mère et l’enfant, mais surtout la femme dans son état le plus pur.
Grâce à la solidité et la force de la forme, la femme rayonne mystère et conviction. De gestes résolus elle s’impose dans l’univers, trace les limites en souveraine et maîtresse. Dans ses douces rondeurs elle représente séduction et tentation, mais aussi dévouement et compréhension.
 
Le cérébral c’est la question. Pas de mimique, pas un regard, mais une pose.
L’homme, la femme, omniprésents, des êtres universels, contemplent leur propre image par le cœur et l’âme.
De ce dialogue naît l’œuvre ; de l’argile au bronze, matériaux nobles et durables, la beauté éternelle.
 
Fernand Bonneure, mars 1991.

galerie20150606arbre1peter.jpg