José Robert, sculpteur.
J’ai quelque chose à vous dire…
Enfant, je cachais sous mon lit un morceau de bois devenu corbeau ou hibou. Je cachais également dans ma chambre, bien au chaud, dans un nid de mousse, la chouette que j’avais découverte au pied d’un pylône, à qui je croyais rendre vie.
Jeune adulte, j’appris à naturaliser tous ces animaux que mon grand-père évoquait lorsque nous étions dans les champs.
Le soir venu, j’ai imaginé pouvoir garder en vie, bien au delà de la mienne, tous ces êtres, courant ou volant, qui ont peuplé mes rêves d’enfant. Je leur donne désormais une éternité de bronze.
Pour des raisons de disponibilité, je n’ai pu réaliser ce rêve avant l’âge de la retraite.
Mais comment révéler un art animalier, en bronze de surcroît, si ce n’est par le travail de la cire perdue, de la fonte et du ciselage du métal ainsi que sa patine finale.